L’accueil en communs
Retour sur la journée de rencontres. Plus de 80 personnes ont répondu présentes !
L’association Mimesis a été fondée en 2023 à Montélimar avec l’envie de favoriser les collaborations entre chercheur.se.s en sciences humaines et sociales, artistes, professionnel·le·s du social, de l’éducation
et de la santé, et personnes concernées.
Mimesis a pour objet de produire des éditions phonographiques ainsi que d’accompagner tout processus de valorisation de connaissances, savoirs-faires, matrimoines et patrimoines. Pour chaque projet, une attention est portée tant aux espaces communs de recherche-création-action, qu’aux formes de restitutions et de leurs résonances aux territoires dans lesquelles elles s’inscrivent.
Mimesis crée des espaces communs de rencontres, connaissances, réflexions, productions, et circulations de savoirs entre des personnes en posture d artistes,
de chercheur·se·s, de professionnel·le·s du secteur concerné par le sujet et / ou d’habitant·e·s du territoire concerné.
Ce sont les histoires silencieuses à l'œuvre qui nous intéressent. Ne pas se contenter des récits déjà clos, des sensures, mais écouter celles et ceux qui cherchent leurs mots, qui osent basculer dans le langage qui tâtonne, métisse, invente. Et avancer avec elles, eux. Nous revendiquons que l’approche artistique est une méthode de recherche, d’échange, de valorisation et de production de savoirs - mais qu’elle est aussi une médiation pour un soin collectif.
Le collectif Mimesis
Ce projet est né d’une formation « Pratiques de Médiations et de Traductions en situation transculturelle » (aujourd’hui renommé Médiation en Santé, enjeux transculturels), dirigée par le Centre Babel, à Paris, qu’Aude Bertrand, notre coordinatrice, a suivi en 2020-2021.
A la suite de cette formation, le Centre Babel lui demandé de travailler sur le volet artistique d’un colloque à venir « Naitre Entre Les Mondes ». C’est à ce moment là qu’elle a initié la première résidence de recherche création au long cours avec l’artiste Aurélie Haberey permettant d’interroger les enjeux transculturels dans les prises en charge en périnatalité en France.
En 2023, l’artiste Aurélie Haberey a exploré la question de l’accompagnement en périnatalité de familles en exil au travers du projet Les Discrètes (création sonore, photographie, performance) avec l’EMAPP (équipe d’accompagnement en périnatalité et pédopsychiatrie) à l’hôpital de Pontoise (95). Voir plus.
En 2024, Angela Erazo (chanteuse et ethnomusciologue), Morgane Dujmovic (géographe, cartographe CNRS) et Hélène Poté (réalisatrice sonore) ont mené le projet Naitre entre les mondes avec le service maternité du groupement hospitalier Portes de Provence à Montélimar sur la question de la transmission des chants pour l’accueil d’un nouveau-né. Voir plus.
En 2025, Grandir entre les mondes proposent d’ouvrir un troisième temps de ce cycle de travail à partir du service de pédiatrie
et de la présence des chants dans le soin des enfants, entourés par les professionnel·le·s et leurs familles. Voir plus.
À travers des ateliers participatifs et créatifs, animés par des artistes qui ont une longue expérience de l’intervention avec les publics dans ce territoire, nous visons à ouvrir la parole et recueillir des histoires de migrations féminines qui l’ont jalonné, à hauteur d’expériences subjectives.
La collaboration entre les artistes et les chercheuses est conçue aux différentes étapes du projet : de la production du savoir au travers des ateliers avec les publics, à son analyse par le croisement des petites et de la grande histoire, jusqu’à sa restitution dans des dimensions et des espaces qui travaillent les sensibles sous toutes leurs formes. Pour tisser et nourrir ce matrimoine que constitue l’histoire des migrations de femmes, nous ambitionnons de bâtir une mémoirothèque, sous forme d’exposition finale et de site numérique, lieu de dépôt, d’accueil et de recueil des formes et des histoires que nous aurons écrites, dansées, chantées, clamées, tissées, dessinées, cartographiées, enregistrées et analysées ensemble. Voir plus.
Pour ce faire, nous explorons un territoire circonscrit, la Drôme, peu étudié par la recherche et riche en expériences passées et présentes en matière d’accueil des migrations, ainsi qu’en offres culturelles et artistiques.
Travailler sur les initiatives locales d’accueil des personnes exilées à partir de collaborations Arts-Sciences permet de documenter de manière alternative, par rapport aux méthodologies scientifiques classiques, des pratiques innovantes en matière d’accueil, mais aussi contribuer à les nourrir par des analyses et des créations.
Le 19 septembre 2024, l’association Mimesis, avec l’association Passerelles, la veille de son festival Les Murs Ne Servent à Rien, ont invités chercheuses·rs, actrices et acteurs de l’accueil à une journée de travail collaborative pour envisager ensemble ce que peut la recherche-action pour un meilleur accueil en Drôme. Voir plus.
Retour sur la journée de rencontres. Plus de 80 personnes ont répondu présentes !